Les dépêches de provenance chilienne continuent à nous arriver en se contredisant. (…)

New-York, 28 août.
Encore une journée sans qu’il y ait eu de combat décisif. Autour de Valparaiso, les opérations sont menées activement; mais elles se bornent à de vives escarmouches, sans grande importance. Les insurgés ont fortifié leurs positions sur les collines qui dominent le champ de courses de Vina del Mar.

New-York, 28 août. Une dépêche de Buenos-Ayres du 27 août au journal le World annonce qu’une nouvelle émeute a eu lieu à Corrientes. La populace, composée pour la plupart d’Italiens, a attaqué et à moitié détruit le cercle de l’Union civique. La trouve a été appelée. Un combat acharné s’e est suivi. Il y a eu six morts et vingt blessés parmi les émeutiers. Neuf soldats ont été blessés, un a été tué. Le calme est rétabli maintenant. Les troupes ont fait des ptrouilles dans les rues pendant la nuit, dans la crainte de nouveaux désordres. L’agence confidentielle du gouvernement d’Iquique ayant demandé des nouvelles à son gouvernement au sujet des informations publiées par les agents de M.Balmaceda et d’après lesquelles l’armée du Congrès, après avoir essuyé une défaite sérieuse le 25 août, se serait soumise sans conditions, a reçu, ce matin, en réponse, la dépêche suivante :
Iquique, 28 août Les nouvelles du triomphe du dictateur Balmaceda, qui aurait eu lieu le 25 août, nouvelles publiées par ses agents en Europe et aux Etats-Unis, sont absolument dénuées de fondement. Vous pouvez les démentir catégoriquement. Notre armée occupe à présent des positions très favorables. Par contre, nous pouvons confirmer la défaite d’une bonne partie de l’armée du dictateur, le 22 août, à Concon. Errazuriz

Lima, 28 août. Des télégrammes privés annoncent que Valparaiso est tombé entre les mains des congressistes. On n’a aucun détail sur le combat.

Washington, 28 août. M.Julio Forster, le secrétaire des délégués congressistes chiliens, à Washington, vient de recevoir M.Pritchard Trumbell, l’un des agent congressistes à New-York, la dépêche suivante : Valparaiso est en notre pouvoir. Vive le Chili !