Carnet de voyage
Dans la revue des Deux-Mondes du 1er mars, M.Jules Leclercq publie une très intéressante étude de Ceylan sous l’administration de l’Angleterre. Il fait de cette ile une description pleine de charmes. Il l’appelle « le bijou des mers australes ».
C’est donc avec le plus vif intérêt que nous avons parcouru la captivante étude de M.Leclercq qui nous permettra bien d’en rapporter ici quelque chose : « Ceylan dit-il, est la contrée magique placée au coeur même de cette zone équinoxiale où s’épanouirent tant de merveilleuses civilisations. Ceylan, c’est l’abrégé des Indes orientales. » Les brahmanes l’appelaient « l’île resplendissante ». Les prêtres bouddhistes l’ont comparée à « une perle posée sur le front de l’Inde ». Les Chinois disaient qu’elle était « l’ile des Joyaux ». Les Grecs ont écrit d’elle qu’elle était « la terre de la jacynthe et du rubis ». Les mahométans l’assignaient à nos premiers parents comme « un nouvel Eden, pour les consoler de la perte du Paradis » . Enfin, les navigateurs européens ont raconté que les « brises qui avaient passé sur Ceylan en apportaient au large les parfums ».